Non non vous ne rêvez pas. On parle bien de David Guetta, le deejay français devenu producteur qui à vendu son âme contre une popularité, c’est bien de lui et en particulier de son nouvel album que l’on va parler !
Alors je préfère être clair de suite : ne l’achetez-pas.
Pourquoi ? Car il y a le CD1. En effet, Nothing But The Beat comprend deux cds : le premier exclusivement composé de featuring avec des stars américaines inaudibles. Et le deuxième, de musique.
(Mal)heureusement je ne parlerai pas du CD1 car je n’ai pas eu le courage de l’écouter. Pour ne citer qu’eux, j’ai manqué le malaise en lisant Snoop Dogg, Taio Cruz, Flo Rida, Usher, lil Wayne sans oublier Wil I Am.
Alors il est vrai qu’il fut un temps, j’appréciais ce qu’il faisait. J’étais jeune, oui, mais Just For One Day, Love Don’t Let Me Go ou Bye Bye Superman n’étaient pas si mal. C’est les « featurings » véritables lames de fond de la musique électronique qui l’ont fait couler (ou décoller, selon le côté de la force où l’on se situe).
Autre problème, le nouvel album sortie aujourd’hui ne contient en fait QUE le CD1 dans sa version « normale ». Le CD2 n’est disponible qu’en version « deluxe ».
Mais alors que vaut le CD2 ?
Écoute dans son contexte
L’effort de produire un vrai cd de musique électronique est fort appréciable. Les fans de David Guetta risquent d’en prendre un bon coup. Pas un seul vocal en 8 titres ! Et même quelques titres intéressants !
Par exemple l’album commence par une musique d’ascenseur : le morceau The Alphabeat est en fait le plus intéressant de l’album.
Il y a même un morceau qui commence en 8 bit. Même si la mélodie fait fortement penser à Harder Better Faster Stronger ça reste une petite révolution pour du David !
Écoute hors contexte
Si l’on prend ce CD2 comme n’importe quel album de musique électronique, sans tenir compte que cela vient de David Guetta, il n’y a vraiment rien de transcendant à en tirer. Les meilleurs titres tels que Glasgow ressemble très fortement à ce que faisait un Steve Angello en 2005 ou encore à…du (mauvais) Daft Punk.
En effet, Lunar par exemple ressemble énormément à Derezzed (le main title de la BO de Tron sortie par les Daft cet hiver). On retrouve aussi tout au long de l’album pas mal d’effets de synthé « à la Daft Punk » (Metro Music).
Musicalement le tout reste très grossier et les effets de break/synth sont souvent bâclés. Que dire des drops « spin » à la Virtual Dj sur certains morceaux.
Ce n’est pas à proprement parler un bon album, mais rien que l’initiative d’essayer de faire quelque chose de sa notoriété afin de faire écouter quelques titres qui se rapprocheraient à de la « musique », à ses fans, est plaisant. C’est cet esprit que j’apprécie qu’il avait tenté d’apporter dans les premiers F*** Me I’m Famous (vous savez les compilations avec sa femme en pochette).
Alors vous pourrez toujours dire que c’est un ramassis de pompage et de vieux morceaux de 2004, rappelez vous que David Guetta est un people qui a le nez dans son monde depuis des années et que les trois-quarts de la planète est dans sa bulle avec lui.